DOSSIER N°5

Anomalies dans le système solaire

 

ANOMALIE  SUR L'ASTEROIDE

25143-ITOKAWA

 

 

 

 

Des documents troublants. Dans le cadre de mes recherches sur une éventuelle présence extraterrestre dans notre système solaire, je me suis penché sur les documents photographiques publiés sur le Net par les principales agences spatiales dans le monde (NASA et JPL, ESA, JAXA, FKA). Ces documents sont importants car ils montrent des « anomalies » qui ne sont pas reconnues comme telles par les agences spatiales en question. Lors de mes recherches, j'ai découvert une anomalie remarquable sur l'astéroïde portant le « doux » nom de 25143-Itokawa.

 

 

 

Document 1 : l'anomalie relevée sur l'astéroïde 25143-Itokawa. Source Agence JAXA.

 

 

 

Une étrange structure sphérique. La photo ci-dessus (agence JAXA) montre l’astéroïde 25143-Itokawa. Elle a été prise par la sonde japonaise Hayabusa - dont le nom signifie « faucon » en japonais - lors de son approche. La sonde est arrivée près de l’astéroïde Itokawa le 12 septembre 2005.  Remarquez en haut à gauche sur l’astéroïde, une structure sphérique (diamètre estimé : plusieurs dizaines de mètres) qui est comme « accrochée » à sa surface. En haut à droite de la sphère on distingue très nettement un appendice rectiligne qui en sort. En bas à droite de la sphère on distingue une sorte de tube flexible qui serpente sur l'astéroïde. Cette photo est unique. Sur tous les autres clichés enregistrés par la sonde Hayabusa, la structure a mystérieusement disparue. Exemple : sur les documents ci-dessous la structure sphérique n’y est plus.  

 

 

 

 

Documents 2 : l'anomalie n'est plus présente sur les autres vues de l'astéroïde. Source Agence JAXA.

 

 

 

Identité de l'astéroïde. Itokawa est un astéroïde de type Appollo (circulant près de la Terre) qui croise l'orbite de Mars. Il a été découvert en 1998 par le télescope automatique américain LINEAR. Il lui a été donné le nom d'un scientifique japonais spécialiste des fusées, Hideo Itokawa (1912-1999). Itokawa serait un astéroïde de type S (silicaté). Ses dimensions sont relativement modestes : 607x287x264 mètres. Sa période orbitale est de 556,38 jours. Son périhélie est de 0,9531 ua.

 

L'unité astronomique. Rappelons que le périhélie est le point de l'orbite d'un corps céleste qui est le plus rapproché du Soleil, et que l'ua est l’unité astronomique (symbole ua) qui correspond à la distance moyenne entre la terre et le soleil, soit la longueur du demi-grand axe de l'orbite terrestre. La valeur de l'ua est donc approximativement de 149,6 millions de kilomètres.

 

Un cube, mais pas une sphère. Ci-dessous : La sonde Hayabusa en cours d'assemblage dans les laboratoires de l'Agence japonaise Jaxa. La sonde à la forme d’un cube de 1,5 mètre sur 1,05 mètre. On ne pourra donc pas expliquer l'anomalie montrée sur le document 1 en disant que c 'est la sonde qui était posée sur l’astéroïde !

 

 

 

Document 3 : Hayabusa en cours d'assemblage. Source Agence JAXA.

 

 

 

 

Documents 4 : agrandissements de l'anomalie. Source Agence JAXA.

 

 

 

L'hypothèse de Patrick Gross. Pour expliquer l'anomalie des documents 4, Patrick Gross écrit dans les pages du site Internet « ufologie.net » (rubrique : derniers ajouts 20.12.2007) que : « La chose semble posée sur l'astéroïde, mais il s'agit d'un simple effet de perspective ; la balise est en fait tout juste envoyée vers l'astéroïde, elle est encore proche de la sonde Hayabusa et non pas posée sur l'astéroïde. Sur les images suivantes, elle a naturellement apparemment disparue puisqu'elle est effectivement trop petite pour être visible sur l'astéroïde à cette distance une fois arrivée ». La balise dont parle Patrick Gross est une balise de contact (Target Marker) de 10 cm de diamètre. C'est un objet inerte simplement destiné à réfléchir un rayon lumineux envoyé par Hayabusa lui permettant ainsi de calculer précisément la distance qui l'en sépare (document 5 ci-dessous).

 

 

 

Document 5 : la balise de contact d'un diamètre de 10 cm. Source Agence JAXA.

 

 

 

Il faut trouver une autre explication. L'explication de Patrick Gross est astucieuse. Elle est même fort séduisante. Il est vrai que si l'on compare l'anomalie et la balise de contact, nous constatons qu'il existe de nombreux points communs, notamment dans la forme générale de l'objet et dans les appendices qui en sortent.  Cependant, cette explication semble difficile à soutenir pour une raison simple : la balise à été larguée vers l'astéroïde à une altitude de 100 mètres environ. Sur la photo (document 1) la sonde spatiale Hayabusa est beaucoup plus éloignée de l'astéroïde. Elle en est distante d'au moins 2000 mètres. A titre de comparaison, le document ci-dessous, montre la surface de l'astéroïde à une altitude de 250 mètres. Par ailleurs, les agrandissements (documents 4) semblent montrer que l'anomalie est bien posée sur l'astéroïde. 

 

 

 

Document 6 : l'ombre de Hayabusa à 250 mètres de la surface de l'astéroïde. la flèche montre la balise qui avait été larguée le 20 novembre. Source Agence JAXA.

 

 

 

Document 7 : lorsque la sonde Hayabusa prend ce cliché, elle située à 4,4 km de l'astéroïde. Il est intéressant de comparer cette photo avec le document 1 pour avoir justement une estimation de la distance de la sonde sur ce document 1. Source Agence JAXA.

 

 

 

Des incidents qui restent inexpliqués. Conjointement à l'anomalie, il faut aussi noter que la mission japonaise a connue quelques difficultés qui restent encore inexpliquées à ce jour. Le premier problème concerne le petit robot appelé Minerva qui devait se poser sur l'astéroïde après avoir effectué plusieurs bonds. Bien que le robot ait été largué avec succès, celui-ci a échoué dans sa tentative de se poser sur la surface de l’astéroïde. La JAXA n'a pas encore donné les raisons de cet échec. Ce que l’on sait, c’est que la sonde a largué le robot de 600 gr depuis une hauteur de 55 mètres au-dessus de l'astéroïde. Hayabusa venait alors d’achever sa manœuvre de descente visant à préparer la première tentative de collecte d'échantillons à la surface de l'astéroïde. Une hypothèse pour expliquer l'incident envisage que Minerva ait rebondi trop fortement contre l’astéroïde et s'en soit trop éloignée, échappant ainsi a sa gravité. Hypothèse réaliste quand on sait que la force d'attraction de Itokawa est pour ainsi dire nulle. La vitesse d’échappement étant d’environ 20 cm par heure, on comprend mieux la difficulté de la manoeuvre. Mais un scientifique responsable du projet note le fait suivant sur son blog personnel : « Hayabusa a bien largué Minerva, mais le robot n’a jamais touché le sol de l’astéroïde. Dans le cas contraire, un signal radio aurait été capté par la sonde confirmant le contact. Mais la sonde n’a jamais reçu le moindre signal ». Alors pourquoi Minerva n'a-t-il jamais foulé le sol de l'astéroïde ?

 

 

 

Documents 8 : le petit robot Minerva qui n'a jamais touché le sol de l'astéroïde (MIcro/Nano Experimental Robot Vehicle for Asteroid). Source Agence JAXA.

 

 

 

Coupure mystérieuse dans l'émission des signaux de télémétrie. Un autre problème est survenu lorsque la sonde Hayabusa se trouvait à environ 40 mètres de l'astéroïde. La sonde avait réussi a largué une balise de contact (document 5) vers la surface. Alors que la sonde se trouvait encore à une distance de 17 mètres, les signaux de télémétrie ont été brusquement interrompus, laissant l'Agence JAXA dans l'incertitude. Le contact a cependant été rétabli après plus de trois heures d'efforts. L'hypothèse la plus vraisemblable pour expliquer cette coupure dans l'émission des signaux de télémétrie est que la sonde, déséquilibrée par le contact avec la surface de l'astéroïde, a été désorientée, empêchant ainsi son antenne directionnelle à haut gain d'émettre ses signaux en direction de la Terre. Les techniciens de la JAXA ignorent toujours la raison pour laquelle la sonde japonaise a été déviée de son objectif. Une analyse ultérieure des signaux de télémétrie, montre que Hayabusa a obtenu l'acquisition de la balise posée sur le sol (document 5) à une distance de 55 mètres, et que son système de guidage laser l'a correctement guidée jusqu'à 17 mètres du sol. Pour une raison inconnue, la sonde s'est ensuite mise à suivre une trajectoire parallèle à la surface durant environ 30 minutes, entre 17 et 10 mètres d'altitude. Durant cette phase, les signaux Doppler mesurant la variation de distance au sol restèrent neutres.

 

 

La sonde ne reviendra pas sur Terre. La sonde Hayabusa, qui évolue toujours de concert avec l'astéroïde Itokawa à 290 millions de kilomètres de la Terre, ne reviendra pas sur Terre comme prévu, en raison du mauvais fonctionnement de plusieurs de ses moteurs. La déception est grande pour les techniciens de l'Agence JAXA. La fenêtre de lancement entre Itokawa et la Terre étant fermée, plus aucune tentative de retour ne pourra être effectuée avant trois ans, lorsque les conditions seront de nouveau réunies, à condition toutefois que les batteries de la sonde fonctionnent jusque-là.

 

 

Résultats scientifiques. Les instruments scientifiques de la sonde ont parfaitement fonctionné. Près de 1500 images de l'astéroïde ont été acquises, ce qui représente plus de 1 gigaoctet de données. Le spectromètre infrarouge a pris plus de 75.000 mesures, et l'altimètre radar près de 1,4 millions de mesures. Quant au spectromètre X, il a fonctionné plus de 700 heures. Malgré les difficultés rencontrées la mission fut un succès. Remarquons, cependant, que sur les 1500 images rapportées, le public ne pourra en consulter qu'un tout petit nombre. 

 

 

 

Document 9 : reconstitution du survol de l'astéroïde Itokawa par la sonde Hayabusa. On distingue nettement sur ce document la petite balise sphérique de 10 cm de diamètre. Source NASA.

 

 

 

Document 10 : dimensions de l'astéroïde Itokawa comparées à celles de l'ISS ( International Space Sation ).

 

 

 

Conclusion : si le document 1 que nous présentons comme étant une anomalie n'en est pas une, il faut alors envisager au moins deux autres hypothèses pour l'expliquer.

 

Première hypothèse : il s'agit d'un montage photo réalisé ultérieurement pour montrer - d'une façon assez naïve - l'approche de la balise inerte vers l'astéroïde. C'est une hypothèse plausible si nous admettons, par ailleurs, qu'il existe des clichés montrant la balise s'éloignant de la sonde, mais nous ne connaissons aucun document illustrant cette situation. 

 

Seconde hypothèse : une balise aurait été larguée - accidentellement - à une distance d'au moins 2000 mètres en direction de l'astéroïde, et la sonde aurait photographié cet évènement. Malheureusement, aucun communiqué de l'Agence JAXA ne mentionne cet incident.

 

 

© Daniel Robin mai 2008.

 

 

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